Tourner en « comiquo-historique » une auto que personne de voulait, voilà la recette de Martin Tremblay dit pour l’occasion Marty « The Machine » avec sa Pontiac 1951 Nascarisée.
Tel que publié dans le Numéro 59 du magazine V8 Passion. Texte de Fabrice Monceaux, photos de Kiki D. Bois
Martin illustre à merveille la définition de l’autodidacte. Il clame qu’il a appris la mécanique au début de son adolescence en lisant, certainement très attentivement, les magazines Reader’s Digest de ses parents. Ses études en génie mécanique ont également contribuées à ce qu’il n’y a aucun problème insurmontable pour Martin, juste des solutions à trouver. Il commence dès qu’i a son permis avec un pick-up S10 de 84, puis il goute au confort d’une Oldsmobile Custlass 82 et à 19 ans, il s’immerge dans les autos anciennes avec une Meteor. Il refait la Ford qu’il paya 700$ et il l’échangera contre une Pontiac Firebird 71 avec laquelle il s’amusera bien, mais consommera quelques moteurs. C’est peut-être à ce moment qu’il prendra le goût au transfert et adaptation de mécanique dans ces véhicules ?
Presque en famille,
En 2010, Martin souhaite changer sa Beetle devenu trop petite pour lui et ses deux filles. Il se souvient d’une annonce vue sur internet d’une Pontiac 51 du coté de Lac St Charles. Durant l’été il croise à la crémerie un autre jeune passionné qui n’est pas avare de projet, Gabriel Ratté qui lui expose son projet de NASCAR avec sa Bel Air 1959 deux porte à poteaux. Martin trouve l’idée séduisante et transposable à une vieille Pontiac 1951. Il repart en chasse de l’auto vue en annonce, la retrouve et l’achète. La Pontiac est un projet abandonné par son propriétaire qui lui préfèrera une autre Pontiac, mais de 48. Les origines américaines de l’auto lui valent un bon état de carrosserie. Les quelques bosses sont laissées en place ce qui d’après Martin, lui donnera un air de vécu de piste idéal au projet. Il peint son coupé avec une teinte de Corvette 82 assez proche des couleurs austères de ces autos de milieu de gamme. L’intérieur d’origine est réinstallé, la mécanique révisée et convertie en 12 volts. Lors de l’achat, les chromes, pare choc, grille, centre de volant, etc, étaient manquants car encore chez un chromeur de la Beauce. Quand Martin se fait contacter par le commerçant qui cherchait à se faire vainement payer sa facture, le prix annoncé équivalait au double du prix d’achat de l’auto ! Martin se résoudra à en retrouver d’autre ce qu’il fera en mettant la main sur un ensemble de 1949 et des pare choc de pick-up plus moderne. Au printemps 2011, les pinceaux de Pierre Tardif achèvent définitivement le look de voiture de course NASCAR de 1951 avec des lettrages bien sentis. La protection en grillage et les cordons de sécurité parachèvent l’ambiance.
Solution gagnante,
Au mois d’avril 2011, la Pontiac est prête pour le salon de l’Autosport de Québec. Elle est présentée intelligemment dans un kiosque de sable, avec des banderoles et des photos d’époques encadrées posées sur le sable que certains visiteurs abrutis et irrespectueux piétinèrent juste pour voir l’auto de plus près. Martin se sert de sont quasi quotidiennement durant la saison, ses filles ont plus de place à l’arrière et la valise de la Pontiac est assez spacieuse pour transporter le nécessaire à pique nique. Avec de gros changement de vie à prévoir en 2012, Martin décide de changer sa mécanique de huit cylindres en ligne et adapte un six cylindres en ligne Cummins turbo diesel de Dodge Ram avec la transmission dans la Pontiac. Il change également le différentiel pour un de F-Body GM avec un ratio de 2.41. Le résultat est éloquent, 8 litres au cent, un couple énorme qu’il a pu, en compagnie de sa petite famille, savourer lors des vacances estivales à Terre-Neuve. Pour plus de sécurité, les freins seront le point noir à corriger dans un futur proche. En attendant, notre bricoleur compulsif travail sur d’autres projets, un Jeep FC150 qu’il modifie pour rouler tous les jours et sur le véhicule de sa blonde, un Suburban 1957 qui verra lui aussi son moteur échangé pour un Cummings diesel, mais dans la famille les transformations mécaniques n’ont plus beaucoup de secret.